Le feu fut un tournant pour l'homme dans la consommation des aliments, le réfrigérateur le fut dans la conservation. Malheureusement ce dernier reste très nocif pour notre planète; la consommation électrique dédiée à la production du froid en général représente 15% des émissions de CO2 mondiale. De plus les frigorigènes HFC(gaz contenu dans le circuit) ont un potentiel de réchauffement planétaire étant 1000 à 3000 fois supérieur au CO2. L'enjeu est donc majeur à la vue du contexte environnementale.
Des prototypes de frigo utilisant le son ou encore la réfrigération thermoélectrique sont à l'étude mais le refroidissement magnétique est la solution la plus prometteuse. Bien que la technologie ne soit pas nouvelle(1er prototype 2002), j'ai pu la découvrir récemment dans le Sciences et Vie n°1094. Celle-ci à l'avantage d'être beaucoup moins gourmande en consommation électrique, plus écologique et aussi moins bruyante. Le secret est de remplacer le célèbre couple compresseur/gaz par un alliage pouvant changer de température suivant le champs magnétique auquel il est soumit. Le gaz est lui remplacé par un mélange d'eau et d'alcool qui reste infiniment moins nocif que les HFC.
Fondamentalement le fonctionnement global reste le même, on effectue des échanges thermique pour récupérer l'air chaud dans le frigo pour ensuite l'évacuer à l'extérieur. Sauf qu'ici, c'est un barreau de métal qui se déplace sur un rail et communique avec le circuit fermé du frigo.
Cela se passe en 2 phases: a l'état normal, l'alliage absorbe la chaleur contenu dans le fluide du circuit (étape n°4), lorsqu'il est soumis à un champs magnétique, celui-ci se refroidi et libère la chaleur accumulée qui est évacué dans l'air(étape n°2).
Le seul problème vient de la rareté de l'alliage, le gadolinium reste très chère du fait de sa rareté (production mondiale avoisinant les 400 tonnes/an). Or il faut une pièce de 3Kg pour un frigo magnétique, impossible d'en produire suffisamment pour en vendre. Cependant, l'université de Cambridge a mit au point un alliage très prometteur qui peut-être produit en quantité industrielle. De nombreux laboratoires tels que Chubu Electric Power en relation avec Toshiba, PSA Peugeot-Citroën(pour à terme climatiser une automobile)ou encore Cooltech Applications travaillent sur la technologie. Le premiers modèles sont prévus d'ici deux à cinq ans.